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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 14:48

Je déjeune avec G. à la barrière de Bègles à Bordeaux, pas loin de l'endroit où nous habitions. C'est amical. Nous ne sommes ni dans la distance habituelle, ni dans le projet amoureux et je ressens que cela nous fait du bien à tous les deux. On déjeune léger, puis on se sépare. Je suis chargé d'une valise assez légère, que je n'ai pas eu de mal à transporter jusque-là.

Et je m'apprête à aller prendre le train à environ 2 kms, je suis à pied, il fait beau. Je rejoins Marianne, je dois être en vacances comme maintenant parce que je ne suis mentalement encombré de rien. Pas un dossier qui traîne, une chose urgente que je n'aurais pas faite, ou que j'aurais volontiers laissé traîner.

Juste avant de nous séparer, G. insiste pour que je prenne le bus "pour gagner du temps", me dit-elle. Je sais que le bus part dans la direction opposée. Mais je ne m'oppose pas et je monte dans le bus.

 

Je suis de bonne humeur, et d'être dans ce bus, et de cette étape à laquelle nous sommes arrivés avec G. et de mon projet de rejoindre Marianne. Et évidemment le bus s'éloigne, rendant difficile la possibilité maintenant de me rendre à la gare dans les temps. J'arrête le chauffeur qui stoppe immédiatement et je décide de rebrousser chemin. 

Il fait beau toujours et j'ai la même gaiété.

Je remonte la rue de Bègles par le trottoir de droite, mon sac à roulettes pourtant est de plus en plus lourd, c'est le sac en cuir que Marianne m'a offert en médina. Tellement lourd que je ne peux plus progresser.

Je le traîne et m'arrête, je ne suis pas épuisé, il est juste trop lourd pour moi. Et je n'insiste pas, je me dis quelque chose comme "à quoi bon insister, je n'y arriverai pas ?".

Je suis arrêté à l'endroit exact où nous habitions, devant le n°302.

Il fait beau et je suis joyeux, j'ouvre mon sac. Mon sac est rempli de dossiers. Et décide de me délester d'une partie de cette charge. Je retire les dossiers un à un du sac. Celui-ci ne m'est pas utile, celui-là pas vraiment, celui-là peut rester là.

Un tas se forme sur le trottoir, comme un monticule qui s'élève. Je regarde au fond de mon sac, il est vide. N'y traînent plus que les choses habituelles, une gomme, des crayons, des stylos, post-it. Mon sac !

Tellement vide que j'envisage maintenant de le porter en bandoulière et de hâter le pas pour la gare. J'aurai le train et me réjouis de l'effort à fournir pour être dans les temps. 

Il faut beau et je me réveille immédiatement, il est 8 heures, Marianne est dans mes bras, je suis dans son dos. 

J'avais dormi d'un sommeil paisible.

 

 

 

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